A la découverte du thé vert…
Le thé vert provient de la même plante que tous les thés, le théier, Camellia sinensis. C’est la méthode de traitement qui donne les dénominations de thés verts, blancs, noirs, rouges, bleus… Le thé vert est celui qui est le moins traité. Après la cueillette, les feuilles sont flétries, roulées puis chauffées et leur oxydation est rapidement stoppée afin de conserver un maximum des saveurs originelles. Les deux pays qui en produisent principalement sont la Chine et le Japon et leurs méthodes diffèrent pour le traitement en chauffe du thé vert. Les Chinois le font dans des cuves de cuivre posées sur une source de chaleur, les Japonais à la vapeur. Riche en tanins,le thé vert est un excellent antioxydant, son action bénéfique est dix fois plus élevée que le thé noir. Il s’avère par conséquent un excellent allié pour protéger votre corps au quotidien. Ces mêmes tanins équilibrent votre tasse dans sa teneur en théine (ou caféine), l’impact de cette dernière est donc amoindri pour le thé vert par rapport au thé noir.
Sur les traces du thé noir
Le thé noir diffère du thé vert par son oxydation complète. Les Chinois parlent, eux, de thé rouge pour ce genre de thé. Les feuilles sont cueillies, roulées puis séchées et bien souvent pulvérisées pour faciliter leur traitement et pour qu’elles rentrent plus aisément dans les petits sachets. Car c’est le thé qui a longtemps été le plus – le seul – consommé en Europe. Il fallait donc pouvoir facilement le transporter et le conserver. Voilà probablement la vraie raison du thé noir, bien moins consommé en Asie que le thé vert !
Les pays producteurs de thé noir sont principalement la Chine, l’Inde et le Sri-Lanka. Bien des noms de thés noirs vous sont certainement connus, vu le succès de ce thé dans le monde occidental. Citons le Darjeeling indien, le Lapsang souchong, le Yunnan chinois et les thés noirs de Ceylan, ancien nom du Sri Lanka.
Douceur et saveur du thé blanc
Rien qu’à son nom, le thé blanc invite à la rêvasserie et on s’imagine aisément des montagnes aux neiges éternelles. En fait, le thé doit son nom à la légèreté de sa couleur laissant presque l’eau qui le baigne intacte en apparence. On l’infuse en Chine avec une eau pure chauffée de 30°C à 75°C grand maximum et on le laisse infuser 10 minutes. Sa saveur est douce avec une véritable sensation de réconfort.
Le thé blanc est récolté tôt, on prélève de jeunes feuilles et des bourgeons. Contrairement au thé vert ou au thé noir, les feuilles de thé blanc ne sont ni torréfiées, ni roulées. Elles sont flétries et séchées et leur oxydation demeure très légère. Tout cela contribue à conserver leurs vitamines et à leur conférer un goût plus doux que la majeure partie des autres thés.
Si la Chine demeure à ce jour le premier pays producteur de thé blanc, d’autres pays s’y sont mis comme l’Inde, le Sri Lanka, le Népal, la Thaïlande et même l’île de la Réunion !
Enfin, sachez qu’il existe même un thé blanc composé uniquement de bourgeons, c’est le Bai Hao Yinzhen, un thé rare et coûteux produit dans la province du Fujian. Dépourvu de toute astringence, Les Chinois le considèrent comme un thé aux grands pouvoirs guérisseurs.
Bleu ou noir, voici le thé Oolong !
C’est l’un des thés qui a fait couler le plus d’encre… de Chine, bien sûr ! Le thé Oolong, Wulong ou thé bleu signifie en chinois « dragon noir ». La légende veut qu’un cultivateur du Fujian chinois ait vu surgir de l’un de ses théiers un grand dragon noir et que, goûtant au thé issu des feuilles de cet arbuste, il fut séduit par les saveurs de noisette et de châtaigne qui s’en dégageaient.
Plus prosaïquement, le thé Oolong est un thé qui doit ses saveurs boisées à son oxydation. Une oxydation moins complète que le thé noir. Ce thé bleu, entre le vert et le noir, se décline en plusieurs variétés suivant le degré d’oxydation perpétré. Les moins oxydés se rapprochent des arômes végétaux, floraux des thés verts. Les plus oxydés, comme le Bai Hao, développent des notes boisées, rappelant parfois le caramel. Certains thés Oolong sont conservés plusieurs dizaines d’années pour développer d’autres notes subtiles et en faire des thés de prestige.